Le 26 novembre dernier, s’est tenue à Milan une rencontre de débat qui avait pour thème L’urbanisme et la ville de l’avenir. L’événement, organisé par la Fondazione Èuropa – Osservatorio sulle politiche d’ell’Unione (Fondation européenne – Observatoire sur les politiques de l’Union), a eu lieu au siège de la société Umanitaria, ancien ensemble conventuel devenu un centre culturel et d’action politique très actif dans la capitale lombarde. L’objectif de la rencontre était d’ouvrir un débat sur le développement de la ville du futur, afin d’en extraire des idées-clés à proposer au Parlement européen pour ses initiatives législatives. L’acte a été promu et coordonné par Mme Cristiana Muscardini, parlementaire italienne, et son équipe.
Dans le cadre de diverses présentations d’expériences qui ont eu lieu récemment dans la transformation de la ville à Paris, Le Caire, Milan (centre historique et logement social), M. Xavier Casanovas, directeur de RehabiMed, a présenté l’expérience de ce réseau en ce qui concerne la méthode élaborée pour la réhabilitation et la revitalisation urbaine, illustrée par les expériences menées à terme à Chypre, en Égypte, en Tunisie et au Maroc. Ensuite, un débat animé a été entamé qui s’est centré sur deux thèmes-clés : le rôle des centres historiques dans la ville de l’avenir, d’une part, et l’importance de la réhabilitation des logements sociaux, d’autre part.
Il y a eu rapidement un accord entre les participants en ce qui concerne l’avenir des villes européennes. Celui-ci doit se focaliser, en effet, sur l’amélioration de la ville construite et la réhabilitation du parc de constructions, pour une meilleure efficience énergétique des bâtiments, le renforcement de la cohésion sociale des quartiers et l’augmentation de la qualité de vie de leurs habitants. Et ceci doit être effectué avec des paramètres de durabilité environnementale, économique et sociale. Dans ce but, il faut développer des politiques de logement beaucoup plus engagées que celles qui nous ont menés à la situation actuelle, en évitant la création de ghettos et de bourses de marginalité dont les habitants ne peuvent pas accéder à un logement digne du fait des lois d’un marché excessivement libéralisé. Il est clair qu’il y a, dans toutes ces affirmations, des nuances importantes et qu’il faudra les mettre en œuvre avec des critères qui permettent de les adapter à chaque réalité et à chaque lieu concret. En ce qui concerne les pays du Sud et de l’Orient méditerranéen, il a été considéré comme essentiel de contribuer à rediriger les objectifs de leurs dirigeants aujourd’hui orientés vers un développement non durable ni respectueux de l’environnement. C’est-à-dire qu’il faut chercher l’équilibre entre la construction neuve et l’entretien ainsi que la réhabilitation du parc d’immeubles existants, où ils manquent si cruellement et avant qu’il ne soit trop tard.
Le débat a été tout particulièrement riche, par la qualité des propos des participants parmi lesquels se trouvaient divers parlementaires européens de différents pays de l’Union ainsi que le ministre de l’Environnement d’Albanie. Les communications et le débat seront prochainement publiés et les conclusions seront présentées en commission parlementaire par Mme Cristina Muscardini.