Le 11 septembre dernier a eu lieu l’inauguration des travaux de l’opération pilote que RehabiMed a effectuée à Marrakech en présence des autorités locales et des représentants du gouvernement marocain, de l’équipe RehabiMed du Maroc et de M. Xavier Casanovas, directeur du projet.
Les travaux ont consisté en la réhabilitation de trois immeubles historiques situés dans la médina et dans lesquels vivent cent cinquante personnes. Cette réhabilitation avait pour but l’amélioration des conditions de vie des habitants ainsi que la préservation de leurs importantes valeurs patrimoniales.
RehabiMed a envisagé avec cette opération pilote de modifier la dynamique actuelle en ce qui concerne les interventions dans la médina de Marrakech. Celles-ci, en effet, concernent aujourd’hui pour l’essentiel la réhabilitation de maisons traditionnelles pour en faire des logements touristiques, luxueux riads ou petits hôtels « de charme »
Dans le cas de la réhabilitation de RehabiMed, l’action a eu pour but de rendre plus digne l’espace habité, en dotant de ventilation et d’installations les petits logements résultant de la compartimentation des grandes demeures originales.
Bien qu’il s’agisse d’une action modeste, il a été souhaité de donner un exemple réel et innovateur. Il s’agit en effet d’une alternative à la politique du logement poursuivie jusqu’à présent et satisfaite en expulsant les habitants et en permettant que les bâtiments tombent en ruine ou aux mains des entreprises touristiques, ce qui entraîne de facto ce centre historique vers sa mort.
Le résultat a été une grande satisfaction des cent cinquante habitants, lesquels ne croyaient pas possible que leur espace soit ainsi amélioré ou qui, une fois réhabilité, pourrait demeurer leur.
En même temps, aussi bien les autorités locales que le Ministère marocain du Logement ont découvert une nouvelle voie à suivre dans laquelle l’aspect social doit être considéré comme une priorité.
Il a aussi été démontré que des investissements millionnaires n’étaient pas nécessaires pour récupérer la médina car, avec des moyens économiques modestes, il est possible d’inverser la tendance actuelle de grands contrastes qui entraîne à la dégradation et à la gentrification, tout en favorisant l’équilibre et la cohésion sociale qui sont aujourd’hui en jeu.