Rehabimed est impliqué dans un projet d’évaluation des dommages et de consolidation d’urgence de l’ISIS sur trois monuments à Manbij. Un projet mené par Heritage for Peace, financé par le British Council et qui débute en juin.
Le projet interviendra dans trois édifices patrimoniaux datant de l’époque byzantine jusqu’au début du XXe siècle :
La tombe d’Al-Antabi contient des fresques et des dessins géométriques uniques datant de la période byzantine, qui ont subi d’importants dommages à la suite de pillages et de dommages structurels en temps de guerre.
L’église syriaque contient des mosaïques datant de l’époque grecque. Le bâtiment et les œuvres d’art à l’intérieur ont été gravement endommagés à la suite de pillages et de fouilles illégales pendant le conflit. La destruction des visages des personnages en mosaïque est particulièrement impressionnante.
Le hammam ottoman est un bâtiment construit pendant la période califale, et qui a ensuite servi de foyer aux Palestiniens déplacés fuyant la crise de 1948. Après 2011, et pendant l’occupation de Manbij, il a été utilisé comme prison pour l’Etat islamique. En conséquence, le bâtiment a subi des modifications de la façade et des altérations intérieures, avec des fissures et des effondrements partiels.
D’une durée d’un an, le projet débute par la formation de 15 professionnels du patrimoine local (archéologues et architectes) pour assumer les tâches d’inventaire, d’évaluation et de consolidation prévues par le projet. Les domaines de formation seront : Le relevé manuel et numérique des bâtiments, la stabilisation structurelle des monuments et la restauration des éléments décoratifs, notamment les fresques et les mosaïques.
Une fois la formation terminée, un inventaire systématique de tous les biens patrimoniaux de la ville sera réalisé, ainsi qu’un diagnostic des trois bâtiments faisant l’objet de travaux de consolidation et de réparation. Tout cela, pour préserver des biens patrimoniaux précieux, pour sensibiliser la population locale et, aussi, pour créer une activité de travail liée au patrimoine, dans un lieu où les difficultés économiques sont indescriptibles et où la communauté internationale maintient un blocus inexplicable sous prétexte que le régime de Damas n’est pas démocratique.
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